La messe chrismale a lieu durant la Semaine Sainte. Durant la messe chrismale, l’évêque bénit les autres huiles saintes et consacre le Saint Chrême. Cette huile servira dès les baptêmes de Pâques puis tout au long de l’année pour les sacrements du baptême, de la confirmation et de l’ordre. Au cours de cette messe qui manifeste l’unité de toute l’Église diocésaine autour de son évêque, les prêtres renouvellent leurs promesses sacerdotales : vivre toujours plus unis au Seigneur Jésus, chercher à lui ressembler, renoncer à eux-mêmes, être fidèles aux engagements attachés à la charge ministérielle, célébrer les sacrements, annoncer la Parole de Dieu avec désintéressement et charité.

Focus sur… l’huile des catéchumènes

avec Marie-Sophie Nguyen, du pôle catéchuménat du Service Diocésaine de l’Initiation Chrétienne; elle nous parle de l’importance de l’huile des catéchumènes dans leur cheminement vers les sacrement de l’initiation chrétienne.

« Le catéchuménat des adultes est un chemin sur mesure pour chacun ! Sur 2 ans en moyenne, le catéchumène va vivre un itinéraire qui comporte des temps ou périodes que scandent d’importantes célébrations liturgiques ou étapes. Celles-ci sont comme des portes que les catéchumènes franchissent ou des degrés qu’ils montent, en vue de recevoir les sacrements de l’initiation chrétienne : le baptême, la Confirmation et l’Eucharistie. Durant leur cheminement, les catéchumènes peuvent avoir besoin de force et de soutien spirituel dans leur démarche. L’huile des catéchumènes, bénie par l’évêque à la messe chrismale, est une huile de force et de protection, de douceur et de conversion. Durant l’Antiquité, les athlètes préparaient leurs corps à l’effort en s’enduisant d’huile. De même pour les catéchumènes : par l’onction d’huile qui se fait généralement sur les mains, et pas sur la tête – l’onction sur la tête est réservée à l’onction du Saint-Chrême – la force du Christ les fortifie pour avancer sur leur chemin de l’initiation chrétienne. »

Le Jeudi Saint, l’Eglise célèbre la messe en mémoire de la Cène du Seigneur: institution, par le Christ, de l’Eucharistie et du sacerdoce des prêtres. Par l’eucharistie, sous la forme du pain et du vin consacrés, le Christ offre son corps et son sang pour le Salut du monde. Dans beaucoup d’églises, on procède au rite du lavement des pieds rappelant le geste de Jésus vis-à-vis de ses apôtres. Le prêtre s’agenouille et lave les pieds de douze fidèles.

Focus sur… le lavement des pieds

Romain Di Malta, du Service Diocésain de la Formation Pastorale et Spirituelle, nous éclaire sur ce geste particulier du Triduum Pascal.

« Ce passage du lavement des pieds n’est présent que dans l’évangile de Jean. Alors pourquoi reproduire ce geste au Jeudi Saint et que signifie-t-il ? Jésus va au bout du chemin qu’il dessine pour ses disciples, chemin d’amour, puisqu’à cette “heure” qui est celle de son passage vers le Père. L’évangéliste précise que Jésus “aima les siens jusqu’au bout” (Jn 13, 1). Laver les pieds de son prochain est un geste d’hospitalité. Il faut se figurer qu’à l’époque, un bon hôte déléguait un serviteur pour laver les pieds de ses invités qui avaient parcouru des chemins poussiéreux. Ici, c’est Jésus, lui le Seigneur et Maître, qui pose ce geste, comme un serviteur ! 

En faisant cela il nous introduit dans le commandement nouveau d’aimer comme il nous aime. C’est l’amour de Jésus qui nous sauve et nous rend pur. Reproduire son geste lors de la célébration du Jeudi Saint, c’est aussi se rappeler que si nous avons été totalement purifiés par le baptême, “nos pieds” continuent de fouler les chemins du monde. Aussi le disciple est-il celui qui sait se reconnaître pécheur devant Dieu, nécessiteux de l’amour miséricordieux du Père.

Ainsi, quand procédons au lavement des pieds le Jeudi Saint dans nos paroisses, nous faisons plus que nous rappeler un geste qu’aurait fait Jésus. Nous nous le “représentons”, au sens où la liturgie rend présent l’acte de Jésus. Ainsi, son heure devient la nôtre, sa vie notre nourriture et son amour notre chemin.»

Dans la liturgie du Vendredi Saint, nous méditons le mystère de la mort du Christ et nous adorons la Croix, sur laquelle l’œuvre du salut est accomplie. La lecture principale est le récit de la Passion selon saint Jean. Il est demandé aux fidèles le jeûne et l’abstinence pour s’unir aux souffrances du Christ. Les chrétiens sont aussi invités à participer au Chemin de Croix.

Focus sur…le Chemin de croix

Le groupe diocésain « Les Vagabonds de l’Espérance » propose ce jour le Chemin de croix à Villa Maguelone. Ils nous expliquent pourquoi prier avec le Chemin de croix.    

« Ce chemin de croix, c’est l’humanité qui souffre, au long des temps et aujourd’hui c’est toute la misère du monde et de l’Histoire. Il y a eu et il y a encore beaucoup de gens martyrisés à cause de leur foi ou de leurs idées. Mais nous ne suivons que Jésus-Christ sur ce chemin. Lui seul est ressuscité, lui seul est le Fils de Dieu. Telle est notre foi.

Jésus ne condamne personne, même pas ceux qui l’ont condamné, tué. Il ne se révolte pas et pardonne toujours. Il a dérangé beaucoup de monde, sa mort est une conséquence de sa vie. Il savait que sa mission l’amènerait à une mort injuste. Sa non-violence nous pousse à réfléchir : comment ne pas condamner nous-mêmes, comment faire face à la violence en la bloquant, comme Jésus ?

En le suivant sur ce chemin, nous pensons à tous ceux qui vivent aujourd’hui des chemins de croix. Il y a des moments de souffrance dans chaque vie, Jésus peut nous aider et nous amener avec lui jusqu’à la résurrection. Il est à côté de nous, toujours. Quand on vit des moments douloureux, on a tendance à lui en vouloir, pourtant il peut nous aider. Après un évènement douloureux, quelque chose va mieux. »

La célébration de la nuit du Samedi Saint au dimanche de Pâques est « une veille en l’honneur du Seigneur » durant laquelle les catholiques célèbrent Pâques, passage des ténèbres à la lumière, victoire du Christ sur la mort. C’est pourquoi, dans la nuit, le feu et le cierge de Pâques sont allumés, puis la flamme est transmise aux fidèles. C’est aussi durant cette veillée – ou Vigile pascale – que sont célébrés les baptêmes d’adultes.

Que se passe-t-il le Samedi saint ?

Le père Gérard Blayac, vicaire général du diocèse de Montpellier, nous invite à la lecture de l’office du Samedi saint.

Que se passe-t-il ? Aujourd’hui, grand silence sur la terre ; grand silence et ensuite solitude parce que le Roi sommeille. La terre a tremblé et elle s’est apaisée, parce que Dieu s’est endormi dans la chair et il a éveillé ceux qui dorment depuis les origines. Dieu est mort dans la chair et le séjour des morts s’est mis à trembler…

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« Dans ce grand silence, faisons aussi silence en nous pour nous préparer à recevoir la paix et la joie du ressuscité en nous-même et dans toutes nos relations. »

Vigile Pascale – Eglise Sainte-Trinite

Pâques

La fête de Pâques est la plus importante pour les chrétiens. Elle célèbre la Résurrection du Christ, sa victoire sur la mort qui est l’élément central de la foi chrétienne. Elle est la fête chrétienne la plus ancienne et la fête centrale de l’année liturgique.

Il est vraiment ressuscité, alléluia !

Homélie-Jour de Pâques 2023