Depuis Villa Maguelone, bien desservi par le tram et agréablement joignable par voie cyclable, l’on pourrait croire le diocèse de Montpellier niché dans son pôle urbain. Cependant son diocèse rayonne bien au delà des murs médiévaux de l’Écusson et le secteur du Pic Saint Loup – Portes des Cévennes ne tarit pas d’éloges sur la vocation agricole de notre territoire. Dans l’actualité du Salon de l’Agriculture et de la crise agricole qui a interpellé le pays (cf. Déclaration des Évêques de la Province de Montpellier sur la crise agricole 2024), Monseigneur Norbert Turini est allé au devant de ce secteur marqué par les questions sur la gestion de l’eau, la pérénité du secteur viticole et l’évolution des espaces naturels au nord de Montpellier.

Alain Vidal, paroissien actif à Notre-Dame d’Aleyrac et ingénieur agronome à AgroParisTech, ne tarit pas d’éloge sur la beauté des paysages de sa région. L’emblématique Pic St Loup trône fièrement sur les contreforts des Cévennes, symbole minéral de tout un bassin qui porte également le nom d’une appellation viticole reconnue. À ses yeux, pour préserver les espèces et réduire les impacts sur l’environnement, la voie de la labelisation pour la biodiversité est à suivre ! Ce poumon vert au nord de Montpellier est un espace à préserver pour la faune et la flore locale.

Ce territoire est aussi un lieu de vie, encore préservé d’une urbanisation galopante grâce à la protection de ses flancs de collines boisées. Nous savons Monseigneur grand amateur de rugby, la visite de l’école de rugby du Pic St Loup était un incontournable. Installé depuis 40 ans à St Clément de Rivières, ce club familial communique depuis 1984 les valeurs sportives du rugby et accompagne les jeunes à prendre confiance en eux à travers le ballon ovale.

C’est sur un tout autre terrain et des équipes tout aussi motivée que Monseigneur Turini poursuit sa rencontre de ce territoire solidaire. Les équipes de l’antenne “Lez et Terre de Vignes” du Secours Catholique – Caritas France donnent le meilleur d’elles-même pour faire vivre la fraternité et créer du lien avec les bénéficiaires de l’association, notamment au travers de programmes d’aide à la scolarité et à la parentalité. Des membres de l’association Radis (acronyme aux consonnances végétales pour Réseau Accueil Demandeurs d’asile Immigrés Solidarité) ont également présenté le fruit de leur travail avec les migrants, à l’image de l’hospitalité et de la fraternité auxquelles notre évêque nous appelle pour une Église de Pentecôte.

La rencontre avec les maires sont bien souvent révélatrices de relations bien souvent plus intimes entre l’écharpe tricole et l’aube qu’on ne pourrait le croire. Dans ces villages à taille humaine où les habitants mettent en avant la qualité de vie, la figure du maire occupe une place prépondérante et garant d’une gestion collégiale de la municipalité. Notre archêveque ne peut s’empêcher de voir le lien qui unit les élus à leurs habitants comme lui même avec les fidèles du diocèse, une relation empathique basée sur l’écoute.

 

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