Pâques, 2025 – Témoignage de Kevin Caja, séminariste du diocèse
En ce temps carême et cette montée vers Pâques, Kevin Caja, séminariste du diocèse de Montpellier a souhaité témoigné de sa foi et de ce qu’il vit dans son quotidien d’Homme d’Église. Un remerciement particulier pour la vente des oeufs de Pâques.
Tout d’abord, et face à l’engouement suscité par la vente des œufs de Pâques dans les différentes paroisses de notre diocèse, je souhaiterais vous exprimer ma gratitude et vous remercier pour cette action qui nous aide matériellement à poursuivre ce beau projet de répondre à l’appel de Notre Seigneur afin de le suivre dans le sacerdoce.
L’argent récolté permet de financer une partie de la formation des séminaristes qui seront les futurs pasteurs au service de l’Église.
Merci également pour vos prières qui sont un réel soutien spirituel dans notre chemin vocationnel.
Quelques mots sur Kévin CAJA, séminariste.
En ce qui me concerne, je suis au séminaire St Luc de Aix en Provence.
La vie au séminaire est un subtil mélange entre une vie de prière et une vie d’action. Nous sommes tantôt Marie en contemplation au pied du Seigneur, tantôt sa sœur Marthe en train de s’activer pour l’Église.
Du lundi au vendredi, nous avons les Laudes le matin, les Vêpres en début de soirée ainsi que la Messe à 12h30 sans compter les différents moments d’Adoration ou d’oraison.
La prière est omniprésente pour la simple et bonne raison qu’elle est indispensable pour recharger les batteries au pied du Seigneur.
Bien sûr le séminaire n’est pas seulement une école de prière mais également une école tout court !
Dans le cycle de philosophie (dans lequel je suis), nous avons des cours d’anthropologie, de philosophie morale, de liturgie, d’histoire de l’Église, de patristique, de psychologie, de chant, de Genèse, d’exégèse d’Évangile, de théologie dogmatique, de théologie morale… avec des examens tous les 6 mois.
La formation est certes exigeante mais tellement intéressante et permet de nous rapprocher un peu plus de l’Humanité.
Le week-end est réservé pour un temps en paroisse. Chacun des séminaristes est affecté dans une paroisse dans les Bouches du Rhône (Marignane pour ma part) où, sous la bienveillance du curé, nous le suivons dans les tâches pastorales et avons également des missions avec les différentes aumôneries.
Ce volet humain est primordial. Être prêtre, c’est avant tout être au service du peuple de Dieu avec les membres souffrants de Son Corps. Entre éclats de rires, larmes, joie, inquiétudes mais surtout avec cette espérance que nous avons chevillée au cœur. Chaque seconde passée auprès de nos frères et sœurs malades ou bien-portants nous rappelle la grâce qui nous a été donnée de pouvoir être au service de l’Église et de transmettre l’Évangile à toute la Création.
Ces retraites soudent également l’ensemble de la communauté du séminaire.
Imaginez une grande maison où 25 personnes vivent en commun, où les tâches ménagères sont partagées, les repas pris ensembles… C’est cela aussi le séminaire. Une école de la fraternité, de l’entraide, de l’amour du prochain.
Bien entendu, tout n’est pas toujours rose ! Mais chacun tend vers le bien-être commun, avec miséricorde, amour, respect.
Puissions-nous garder ceci en mémoire si nous sommes appelés à être pasteurs un jour.
La signification de Pâques pour Kévin.
La période de Pâques que nous sommes en train de vivre est chargée de signification et constitue le temps fort de la vie chrétienne de l’année.
Depuis le temps de l’Exode, en passant par la Passion et la Résurrection du Christ et enfin par nos propres vies, la fête de Pâques nous rappelle que nous aussi, nous devons effectuer un « passage ».
Un passage d’une vie de péché à une vie de vertu, un passage de la haine à l’amour, un passage de la mort à la vie (dont le baptême est le signe).
Chacun a sa Pâque à effectuer les yeux fixés sur Jésus Christ, Lui qui nous a montré le chemin d’une façon si humaine, si divine !
A titre personnel, Pâques est une période intense entre les temps de prières, les chemins de croix, les différents offices. Ce bouillonnement me renvoie 2000 ans en arrière et j’essaie dans mes méditations d’être au plus près de Notre Seigneur qui a vécu Sa Passion d’une façon tellement humaine. Le laisserons nous une fois de plus seul à Gethsémani ? Irons-nous le renier une fois de plus ? Aiderons le à porter Sa Croix ? Aurons-nous le courage de rester au pied de la Croix avec la Bienheureuse Vierge Marie ?
Pour ma part, la Passion me bouscule car le Christ ayant pris notre humanité, nous pouvons être solidaires de Ses souffrances.
A l’heure où les persécutions de chrétiens ne cessent pas dans le monde, où le bruit des bottes résonne partout, où une surenchère mortifère de haine et d’individualisme apparaît, la Croix nous rappelle l’abaissement ultime que notre Dieu a consenti pour nous.
Près de la Croix se trouvait le tombeau du Christ. Tombeau qui fût trouvé vide le troisième jour.
La vie a eu le dernier mot, la vie a jailli !
Que la Résurrection de Notre Seigneur apaise les cœurs et guide chacun de nous vers une lumière qui ne s’éteint pas, une lumière de paix et d’amour.
Vous souhaitant de belles fêtes de Pâques pour vous et vos proches et vous remerciant encore pour votre soutien.
Que Notre Dame des Tables et St Roch puissent accompagner notre Archevêque, Mgr Norbert Turini et chaque prêtre et diacre dans leurs missions !
Témoignage de Kévin CAJA, séminariste au diocèse de Montpellier
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