Chaque début d’année, nous avons tous nos petites résolutions.
Certains se promettent de courir trois fois par semaine (et ressortent leurs baskets… en avril).
D’autres décident d’arrêter le chocolat (jusqu’à ce qu’un voisin arrive avec une galette des rois).
D’autres encore jurent de ranger leurs papiers… un jour.
Et si, cette année, nous prenions une résolution qui tienne la route, qui ne se dégonfle pas au premier vent, et qui, mieux encore, nourrit notre vie de foi ?

Je veux parler de la formation.
Oui, la formation chrétienne, théologique, biblique, pastorale… bref, tout ce qui permet de creuser un peu plus loin que la surface.
On pourrait croire que la formation, c’est réservé aux curés, aux séminaristes ou aux grands intellectuels. Faux !
La formation, c’est pour tous. Parce que dans l’Église, chacun a une mission. Et pour bien vivre sa mission, il faut avoir un peu de carburant. Qui oserait partir en voiture pour un long voyage avec le réservoir vide ?
La formation, c’est ce carburant-là.
C’est ce qui nous aide à répondre aux grandes questions que nous entendons tous les jours :
– « Mais pourquoi tu crois encore, toi ? »
– « À quoi ça sert d’aller à la messe ? »
– « Comment espérer quand on voit l’état du monde ? »
Sans formation, on reste vite sec. Avec la formation, on a des mots, des images, des repères pour partager la foi.
Mais la formation, ce n’est pas seulement une affaire de tête. C’est aussi une affaire de cœur et de vie.
Un chrétien qui se forme, c’est un chrétien qui élargit son regard, qui affine son écoute, qui apprend à travailler avec d’autres. Et ça, dans nos communautés, c’est précieux. Une Église vivante, c’est une Église qui apprend toujours.
On me dira : « Oui, mais moi, j’ai déjà fait le caté quand j’étais petit, ça suffit ! »
Eh bien… imaginez un médecin qui arrêterait ses études après la première année, ou un musicien qui poserait son violon après trois gammes. Personne n’irait les consulter ni les écouter !
La foi aussi a besoin de révisions, de mises à jour, d’approfondissement. Ce n’est pas un poids, c’est une chance.
Et puis, entre nous, la formation, ce n’est pas seulement des bouquins épais et des chaises dures. C’est aussi des rencontres, des discussions passionnantes, des amitiés qui naissent, des éclats de rire parfois… Oui, se former, ça peut être joyeux !
Alors en ce début d’année, oubliez un peu les régimes impossibles, les abonnements à la salle de sport qui dorment dans le tiroir, les promesses intenables. Et choisissez une résolution qui peut changer votre vie de foi, et même la vie de notre Église : osez une formation.
Courte ou longue, en soirée, en ligne ou en présentiel… l’important, c’est de ne pas rester immobile.
Notre Église a besoin de chrétiens qui se forment, qui réfléchissent, qui osent la profondeur.
Notre monde a besoin de témoins qui savent dire leur espérance avec des mots justes et un cœur brûlant.
Alors, prêt à vous lancer ? Et si, en 2025, la plus belle des résolutions, c’était tout simplement… de devenir un disciple en chemin ?
Bonne année à chacun, et bonne rentrée dans la joie d’apprendre ensemble !
Jean Sébastien Strumia, Vicaire épiscopal à la formation
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