Par le père David Biziou, Service Diocésain de la Formation Pastorale et Spirituelle

Avec l’ouverture de la nouvelle année liturgique, nous sommes invités comme tous les ans à vivre l’Avent en nous préparant avec joie à fêter à Noël la naissance du Sauveur.

Quel sens cela a-t-il de célébrer une naissance déjà advenue il y a 2000 ans ?

Quel sens cela a-t-il d’endosser l’attente des Patriarches et des Prophètes de l’Ancien Testament pour nous réjouir de la venue de Celui que tout au long de l’Avent nous désignerons comme Prince de la Paix alors que, 2000 ans plus tard, notre monde est à feu et à sang ?

Nous sommes habitués à fêter les anniversaires de ceux que nous aimons, et cela déjà suffirait à justifier l’Avent et Noël comme autant d’expressions de notre amour de Jésus. Mais il y a bien plus.

La liturgie de l’Église, tout au long de l’année, accomplit pour nous l’Œuvre de Dieu : elle nous permet de (re)vivre à notre tour toute l’histoire sainte et tout l’Évangile ; elle nous rend présent le mystère de Dieu et du Salut qu’Il nous offre en Jésus-Christ, afin que nous nous l’appropriions, afin que l’itinéraire d’Israël puis des Apôtres à la rencontre de Jésus devienne chaque année davantage le chemin véritable de nos propres vies.

Il y a une autre raison. Depuis le VIIe siècle au moins, les chrétiens ont associé à l’attente de Noël celle du retour du Seigneur à la fin des temps, lors de cette Parousie annoncée par l’Écriture où Il mettra enfin toute la création à son pouvoir pour instaurer de manière définitive son Royaume de Paix, de Joie, d’Amour. À travers la liturgie, cet avènement commence déjà, en chacune de nos âmes, de manière mystérieuse mais réelle.

Alors, oui, vraiment, nous pouvons entrer dans ce nouvel Avent avec joie, accompagnés par Notre Dame et saint Jean-Baptiste en particulier, pour accueillir liturgiquement mais réellement la naissance du Sauveur, et annoncer avec Espérance l’avènement de son Règne de Paix déjà à l’œuvre en et par nous.

« Nous t’en prions, Seigneur notre Dieu, fais-nous attendre l’avènement du Christ, ton Fils, avec tout l’empressement de notre désir, afin que, lorsqu’Il viendra frapper, Il nous trouve vigilants dans la prière et exultant de joie dans ses louanges. » (1ère semaine de l’Avent, lundi, collecte de la Messe, trad. litt. La Bible en ses traditions)

Bon Avent à tous !