Dimanche 19 octobre, tôt le matin : nous sommes 62 au total, 51 lycéens et 11 adultes, issus de l’enseignement catholique et des AEP, à nous retrouver pour prendre le bus qui nous conduira à Taizé. Certains ont déjà vécu l’expérience l’année précédente ; pour beaucoup, c’est la première fois…
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Quel contraste avec l’arrivée à Taizé ! Le village qui abrite la Communauté des Frères ressemble à une ruche : nous sommes 2300 pèlerins, venus des quatre coins de la France, de l’Allemagne, des Pays-Bas et de la Suisse à poser nos sacs pour les 4 prochains jours.
Ce qui nous attend : une vie spartiate où nous dormirons en dortoir, où nous utiliserons des douches et toilettes communes et où nous mangerons assis sur des bancs, sans tables…
Quel est donc le secret de Taizé ? Qu’est-ce qui attire autant les jeunes, qu’ils soient français ou d’un autre pays, qu’ils soient catholiques, protestants ou orthodoxes ?
Un prêtre d’un autre diocèse confiait : « La richesse de Taizé, ce sont les temps de prière et les chants ». Trois fois par jour, en effet, tous les pèlerins se retrouvent autour des Frères dans l’Eglise de la Réconciliation pour prier ensemble. Le brouhaha fait place au recueillement grâce aux refrains qui ramènent chacun à son intériorité, grâce à la Parole de Dieu et au silence…
Il y a aussi les temps de partage autour d’un texte biblique et de la foi qui favorisent le mélange et la rencontre entre jeunes venus d’horizons différents. Nos jeunes ont aussi été touchés par la vénération de la Croix et la possibilité qui leur était offerte de vivre le sacrement de la Réconciliation ainsi que par la célébration pascale qui s’est terminée par le geste de la Lumière. Une phrase est revenue en boucle sur leurs lèvres : « Ici, on ne se sent pas jugé »…
« La vocation de Taizé, disait Fr. Roger, le fondateur, c’est de constituer une parabole de communion, un petit signe visible de réconciliation » … Sans en être pleinement conscients, nos jeunes ont vécu à Taizé une expérience de communion… œcuménique… Communion avec Dieu d’abord, ce qu’ils étaient venus chercher. Communion avec les autres ensuite, non seulement les jeunes du diocèse de Montpellier mais aussi des jeunes d’autres confessions chrétiennes et d’autres pays.
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