Evènement phare de l’été montpelliérain, les fêtes de la Saint Roch célèbrent la mémoire d’une figure emblématique de la ville, dont la vie exemplaire reste une inépuisable source d’inspiration pour l’ensemble des catholiques.
Traditionnellement, la fête de l’Assomption marque le lancement des festivités. Ainsi, c’est une procession d’environ 600 personnes qui a ouvert, vendredi soir, les fêtes de la Saint Roch au départ de la basilique Notre Dame des Tables. A la fois recueilli et empli de joie, à la lueur des lumignons et porté par les chants de l’assemblée, le cortège a escorté Notre Dame pour sa visite annuelle à Saint Roch.
Comme le soulignait Mgr Norbert Turini dans son homélie donnée lors de la messe solennelle du 16 août, “Il y a des saints que l’on admire… et il y a des saints qu’on aime plus spécialement. Saint Roch, lui, on l’aime. On l’aime parce qu’il est proche. On l’aime parce qu’il est un frère de galère, un compagnon d’épreuve, un visage de tendresse au milieu des douleurs de la vie.”
Comme pour appuyer encore davantage les paroles de notre évêque et illustrer ce sentiment particulier et fort qui nous lie à au saint montpelliérain, les fidèles, bravant des températures pourtant caniculaires, étaient venus nombreux l’honorer.
Célébrations, conférence, concert, analyse des tableaux habillant le chœur, exposition relative à Saint Roch, procession, bénédiction de la ville de Montpellier et des animaux de compagnie et distribution des petits pains bénis lors de la messe solennelle du matin, le programme, cette année encore, était dense.
Messe solennelle du samedi 16 août 2025
Homélie du Père Évêque
Frères et sœurs bien-aimés,
Il y a des saints que l’on admire… et il y a des saints qu’on aime plus spécialement.
Saint Roch, lui, on l’aime.
On l’aime parce qu’il est proche.
On l’aime parce qu’il est un frère de galère, un compagnon d’épreuve, un visage de tendresse au milieu des douleurs de la vie.
Il n’est ni un héros de vitrail, ni un géant d’orgueil, mais un homme de chair, fragile, fidèle, et totalement donné.
Et si aujourd’hui, l’Évangile de Matthieu nous plonge au cœur du Jugement dernier, ce n’est pas pour nous faire trembler… mais pour nous apprendre à aimer.
« Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait. » dit Jésus.
Saint Roch a pris cet Évangile à la lettre. Il n’a pas cherché à savoir si cela allait changer le monde, ni s’il avait les moyens d’aider.
Il a vu des pestiférés, il a vu des pauvres, il a vu des affamés, et il a reconnu en eux le visage du Christ. Il s’est approché, il a soigné, il a consolé, il s’est laissé contaminer… non pas seulement par la peste, mais par la compassion.(…)
Rencontre avec Marie-Claire, fidèle participante à la traditionnelle bénédiction des animaux
En clôture des festivités, la bénédiction des animaux de compagnie rassemble chaque année une foule toujours plus nombreuse, de fidèles accompagnés de leurs compagnons à poils ou à plumes. Marie-Claire accompagnée de ses trois petits-enfants, participent à cette tradition depuis huit ans avec le labrador de la famille : Augustin.
Diocèse de Montpellier : Marie-Claire, pouvez-vous nous expliquer ce qui vous amène chaque année à la bénédiction des animaux ?
Marie-Claire : C’est devenu un rendez-vous incontournable pour notre famille. Depuis que nous avons adopté Augustin, nous venons systématiquement le faire bénir. Pour nous, c’est une façon de reconnaître que nos animaux de compagnie font partie de la Création et méritent d’être confiés à la protection du Seigneur.
Comment votre chien Augustin réagit-il à cette cérémonie particulière ?
M.-C. : C’est surprenant ! Augustin, qui est habituellement très énergique, devient remarquablement sage pendant la bénédiction. Il semble comprendre le caractère solennel du moment. Les autres années, j’ai observé la même sérénité chez la plupart des animaux présents. C’est très émouvant.
Quelle signification spirituelle donnez-vous à cette tradition ?
M.-C. : Pour moi, c’est un acte de gratitude envers le Créateur pour le don de ces compagnons fidèles. Saint Roch, était accompagné d’un chien qui l’a soigné et nourri alors que lui même se pensait condamné par la peste. Cette bénédiction rappelle le lien profond entre l’homme et l’animal dans le dessein de Dieu.
Comment préparez-vous cette journée particulière ?
M.-C. : Nous commençons par participer à la messe de la Saint-Roch le matin. L’après-midi, nous préparons Augustin – un bon brossage, son plus beau collier ! Nous apportons aussi sa gamelle d’eau car il fait souvent chaud et cette année particulièrement. C’est à la fois un moment de recueillement familial mais aussi un moment de fête et de rires que nous immortalisons par une traditionnelle photo avant de rejoindre la communauté.
Quel message souhaiteriez-vous partager avec les familles qui hésitent encore à participer ?
M.-C. : Je vois de plus en plus de jeunes couples, parfois avec leurs enfants. C’est beau de voir comment cette tradition rejoint les familles d’aujourd’hui et leur rapport aux animaux. Alors à ceux qui hésitent : n’hésitez plus ! C’est un moment de paix et de communion extraordinaire. Voir tous ces animaux – chiens, chats, lapins, et même ce qui m’a semblé être un gros lézard l’année dernière – réunis dans le respect et la bienveillance, c’est un véritable témoignage de l’harmonie voulue par Dieu. Et nos enfants gardent un souvenir merveilleux de ces moments. Pour mes petits-enfants, c’est en tous cas un des moments fort de leurs vacances chez moi !
Comment cette tradition s’inscrit-elle dans votre foi au quotidien ?
M.-C. : Elle nous rappelle que notre responsabilité de chrétiens s’étend à tous les êtres vivants que Dieu nous confie. Augustin nous apprend la fidélité, l’amour inconditionnel, la joie simple. Chaque jour, il nous aide à mieux comprendre l’amour du Christ.
Un dernier mot pour conclure ?
M.-C. : Je remercie le diocèse de maintenir cette belle tradition. Dans un monde qui peine parfois à se concentrer sur l’essentiel, ces moments, où l’on célèbre ensemble la vie sous toutes ses formes sont précieux. Rendez-vous le 16 août prochain avec Augustin, et j’espère voir de nombreuses nouvelles familles nous rejoindre !
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