par Romain Di Malta, membre du Service de Formation Pastorale et Spirituelle du diocèse de Montpellier

Ce dimanche 15 juin aura lieu la solennité de la Sainte Trinité. Le mot m’évoque cette chanson de mon enfance… « Ne sait quand reviendra ». Cela fonctionne aussi pour Jésus : une Trinité de plus va passer, quand reviendra-t-il ? Mais s’il tarde, ne serait-ce pas afin de nous laisser encore un peu temps ? Du temps pour nous convertir, pour faire d’autres disciples, pour baptiser et témoigner de l’amour de Dieu.
C’est peut-être pour cela que le dimanche qui suit Pentecôte célèbre la Trinité. Nous baptisons en effet au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Nous traçons sur nos corps le signe de la Croix en même temps que nous rappelons les personnes divines. En réalité, toute la vie chrétienne est entourée par la Trinité : le Fils ressuscité à Pâques et l’Esprit de Pentecôte nous conduisent vers le Père. Et ceci n’est pas qu’une belle image.
Récemment, notre Pape Léon XIV a mis au cœur de son pontificat la recherche de la paix et de l’unité. De même, du 4 au 7 juin dernier se tenait à Rome un symposium intitulé « Nicée et l’Église du troisième millénaire : Vers l’unité catholique-orthodoxe ». Le Concile de Nicée, qui marque le début de la théologie trinitaire et dont nous fêtons les 1700 ans, nous rappelle en effet que la foi au Dieu trine est d’abord une question d’unité.
Dieu est l’unique, mais il est aussi le seul à être Un. L’Évangile de ce dimanche nous enseigne cette unité dans la Trinité : « Tout ce que possède le Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : L’Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaître » (Jn 16,15). La Trinité n’est pas une invention théologique, c’est ainsi que le Dieu Un se fait connaître : dans la communion des trois personnes.
Cette communion, que seul Dieu possède en lui-même, est source de guérison pour ce qui est division en l’homme et division entre les hommes. C’est pourquoi, c’est à l’amour qu’ils auront entre eux que l’on reconnaîtra les disciples du Christ : l’amour du Christ et de ses disciples est le reflet dans le monde de l’amour éternel du Père (Jn 13,34-35). Il ne tient qu’à nous de puiser en Lui la force d’en être les témoins.
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