
Sur les pas de Notre-Dame de Lourdes !
Chaque année, des milliers de pèlerins convergent vers Lourdes, ce petit coin des Pyrénées devenu un haut lieu de prière, de silence et d’espérance. Pour beaucoup, c’est un rendez-vous attendu, une pause spirituelle au cœur de la vie quotidienne, une démarche de foi vécue en Église.
Cette semaine, la délégation diocésaine de Montpellier s’est mise en route pour cinq jours de pèlerinage auprès de Notre-Dame de Lourdes. Cinq jours pour marcher ensemble, prier, chanter, servir, écouter… et se laisser transformer. Dans les pas de Bernadette, les pèlerins viennent confier leurs joies, leurs peines, leurs doutes ou leurs élans, portés par l’élan fraternel du groupe et la force de la prière commune.
Au fil des jours, ce journal de bord vous invitera à suivre cette aventure intérieure et collective, faite de rencontres, de gestes simples et d’instants forts. Une parenthèse dans le tumulte, à la source d’une eau vive.
PÈLERIN D'ESPÉRANCE
« Heureux ceux qui mettent en toi leur appui ! Ils trouvent dans leur cœur des chemins tout tracés. »
Psaume 84, verset 6
Jour 1 : 17 juillet 2025


Avec nos plus chaleureuses pensées depuis Lourdes

Jour 2 : 18 juillet 2025
En ce matin du 18 juillet, le ciel de Lourdes était bleu et la chaleur pas encore brulante.
Les pèlerins de Montpellier sont venus à la grotte de Massabielle pour célébrer l’Eucharistie avec ceux de Nancy et d’Angoulême ; le ciel semblait s’ouvrir sur nos prières. Au début, les paroles de Mgr Turini ont résonné comme une caresse dans ce lieu habité par le silence : « Marie a déposé sur Bernadette un trop-plein d’amour, un amour qui déborde encore aujourd’hui sur chacun de nous. Cet amour n’est pas figé dans le passé, il est vivant, brûlant, contagieux. Il nous rejoint dans nos blessures, nos doutes, nos fatigues, et nous relève. »
Mgr Michel, archevêque de Nancy, dans son homélie, nous a rappelé que nous sommes, comme les Hébreux, un peuple en marche, des pèlerins en quête de sens, de lumière, de liberté. Comme eux, nous avons connu nos propres esclavages : peurs, habitudes, enfermements, blessures non guéries. Mais Dieu, dans sa fidélité, nous conduit pas à pas vers une terre de promesse. Ce chemin n’est pas toujours facile, il traverse parfois le désert, mais il est habité par la présence du Christ qui marche avec nous. L’Espérance devient alors notre boussole : elle nous empêche de nous arrêter, de nous replier, de désespérer. Elle nous pousse à croire que l’avenir est ouvert, que la vie peut jaillir même là où tout semblait stérile. En marchant ensemble, en chantant, en priant, nous devenons un peuple renouvelé, porté par la promesse d’un Dieu qui libère et qui sauve.
L’Évangile du jour nous a parlé de miséricorde. À Lourdes, cette miséricorde prend chair : dans un regard, un geste, une main tendue, une parole échangée au détour d’un chemin. Elle n’est pas une idée abstraite, mais une expérience concrète, vécue dans la simplicité des rencontres. Et ce sont les malades qui en sont les témoins les plus profonds. Leur présence est au cœur du pèlerinage : ils nous rappellent que la fragilité est une force, que la souffrance peut devenir offrande, et que la foi peut fleurir dans les corps éprouvés. Lourdes est leur sanctuaire, leur refuge, leur espérance. À leur contact, nous apprenons à aimer autrement, à servir avec humilité, à prier avec vérité. En cette année du Jubilé de l’Espérance, cette miséricorde devient mission : elle nous envoie dans le monde comme témoins d’un amour qui relève, qui guérit, qui unit. Elle nous rappelle que, même dans nos fragilités, nous sommes porteurs d’une lumière plus grande que nous. La lumière du Christ Ressuscité.
Jour 3 : 19 juillet 2025


Cette célébration était d’autant plus particulière que l’Hospitalité fêtait ses 100 ans. Pour marquer la fin de la messe, une plaque commémorative a été inaugurée dans la Basilique de l’Immaculée Conception, en hommage à leur dévouement.
La journée s’est terminée par un moment de partage autour d’un verre, laissant un sourire sur les visages des pèlerins avant de se préparer pour une nouvelle journée.


Jour 4 : 20 juillet 2025



Jour 5 : 21 juillet 2025 (dernier jour)




“Certains disent que le ‘parfait’ est difficile à atteindre, mais lors de ce pèlerinage, nous n’en étions pas loin. C’est une expérience à renouveler, marquée par de belles rencontres et des découvertes. C’est vraiment particulier à expliquer, comme un monde à part. On se sent connecté à Lourdes. J’ai vu des personnes de tous les pays, du monde entier, ce qui crée une belle unité. Cinq jours, ça passe vraiment vite !”
“Ce qui m’a le plus touchée, c’est la célébration pénitentielle. Je n’ai pas pu me confesser tout de suite, j’ai dû attendre une nuit. J’en ai encore les larmes aux yeux. Je viens régulièrement, et il se passe toujours quelque chose, mais c’est la première année où j’ai ressenti cela aussi fortement.”
“Nous repartons le cœur plein de joie, d’espérance et de bonheur. Nous avons vécu un très beau pèlerinage.”
“Il n’y a pas un seul ressenti, c’est un tout. Le premier est un ressenti atmosphérique, le second est ‘porte-ouverte’, le troisième est ‘déballage’, le quatrième ‘grâce reçue’, et le dernier, c’est ‘grâce partagée’.
L’atmosphère, d’abord, c’est celle de l’équipe d’encadrement qui nous met à l’aise pour appréhender le site. Puis le ressenti du site lui-même. Ensuite, la ‘porte-ouverte’ : en arrivant, j’ai eu l’impression de devoir frapper à une porte, et elle s’est ouverte. Le ‘déballage’ : une fois la porte ouverte, j’ai ressenti comme un déchargement de mes bagages, de ce sac à dos invisible que l’on porte et qui est si lourd. Après ce déballage, il ne reste que soi. On se trouve en état de grâce à travers les prières et célébrations, y compris les temps d’adoration. C’est le ressenti des grâces reçues. Et après, c’est le partage de cette grâce, car on ne peut recevoir cette grâce que si elle est partagée.”
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