Du 12 au 27 mai 2025, les députés français se pencheront un nouvelle fois sur un texte qui suscite de vives inquiétudes au sein de la communauté catholique. Cette nouvelle proposition de loi sur l’aide à mourir relance un débat fondamental sur la dignité de la vie humaine et l’accompagnement des personnes en fin de vie.

L’enjeu éthique est majeur.
Pour l’Église catholique, chaque vie humaine possède une valeur inaliénable du premier souffle au dernier. Cette vision entre en tension avec les propositions législatives actuelles qui envisagent d’autoriser l’assistance médicale à mourir dans certaines circonstances.

Les évêques de France, les associations de solidarité et les aumôniers des hôpitaux intervenant auprès des personnes malades, n’ont de cesse de rappeler leur attachement à une approche privilégiant les soins palliatifs et l’accompagnement spirituel des malades.

Les partisans du texte mettent en avant la liberté individuelle et la réduction des souffrances. Ils estiment que certaines situations extrêmes justifient cette possibilité nouvelle. Face à eux, les opposants, dont l’ensemble des représentants des cultes français hunanimes sur la question de la fin de vie, alertent dans une tribune publiée le 15 mai dernier sur les dangers d’une rupture anthropologique :

“La Conférence des responsables de culte en France (CRCF) – catholique, protestant, orthodoxe, juif, musulman et bouddhiste – alerte solennellement sur les graves dérives qu’implique la proposition de loi introduisant dans la législation française un « droit à l’aide à mourir ». Derrière une apparente volonté de compassion et d’encadrement, ce texte opère un basculement radical : il introduit légalement la possibilité d’administrer la mort – par suicide assisté ou euthanasie – en bouleversant profondément les fondements de l’éthique médicale et sociale (…)”

 

La question fondamentale et concrète est celle de l’accompagnement des personnes gravement malades et de leurs familles.

Le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France souligne le fait que “notre société doit encore progresser dans l’accompagnement de la fin de vie et de la grande fragilité“. Cependant, le Conseil salue le dévouement des soignants et accompagnants, engagés depuis des décennies dans une approche globale de la personne tendant à inscrire l’accompagnement des malades et particulièrement des personnes en fin de vie sur un chemin de fraternité, celui de l’aide active à la vie.

 

Dans le diocèse de Montpellier, chaque année, la Pastorale de la Santé et le groupe Santé Catho 34 réunis en collectif organisent le colloque “Éthique & Conscience” sur un thème d’actualité éthique.

Pour l’édition 2024 le collectif Éthique et Conscience – reprenant à son compte l’expression des évêques de France dans leur message du 28 mars 2023, face au projet de loi sur l’aide active à mourir- intitulait son colloque « L’Aide active à Vivre ».

L’idée était de réfléchir aux enjeux de l’accompagnement des personnes fragiles, vivants des situations humaines et médicales particulièrement éprouvantes : comment privilégier une aide active à vivre face à la tentation d’abréger la vie ?