Dimanche 28 septembre, l’église Saint-Paul a résonné d’accents, de couleurs et de visages venus d’horizons différents.
Nous avons vécu une journée unique, tissée de rencontres, de prières et de fraternité, où chacun a pu goûter à la joie de l’espérance partagée.
Par Claire Danet, Déléguée diocésaine à la solidarité et pastorale des migrants

Dès la messe des peuples, où les fidèles étaient venus en nombre, la diversité des langues et des cultures a donné un souffle particulier à la célébration. L’albanais, le malgache, l’araméen… autant de voix qui se sont unies pour ne former qu’un seul chœur.
La procession dansée de l’aumônerie catholique malgache a porté les offrandes comme une prière vivante, et le témoignage de Martial Luisin Dimabou est venu toucher les cœurs : un appel vibrant à la persévérance, à la confiance et à l’amour du pays d’accueil, éclairé par cette Parole qui nous rappelle : « Le Seigneur protège l’étranger » (Ps 145).
Après l’eucharistie, des voix diverses ont prolongé l’exhortation de Martial Luisin Dimabou à travers des récits d’espérance et de fraternité. Chacun, dans son histoire d’exil ou d’accueil, a rappelé combien les migrants ne sont pas seulement des « accueillis » mais surtout des missionnaires d’espérance pour l’Église et pour le monde.
Puis, autour du repas partagé, la rencontre a pris corps : un plat venu d’ailleurs, une table commune, une conversation improvisée avec un inconnu devenu frère. Dans la simplicité de ce moment, la fraternité s’est rendue tangible.
L’après-midi a ouvert un nouvel espace de parole. Témoignages de parcours d’exil, récits de difficultés administratives, expériences d’accueil dans des familles…
Chaque histoire, parfois marquée de blessures, a révélé une force intérieure et une confiance qui édifient.
La danse et le chant, portés par Enan et l’aumônerie malgache, ont encore élargi la fête, comme un signe de la joie qui naît quand les différences se rencontrent.
Cette journée suspendue nous a appelé à vivre en Église : marcher aux côtés de l’étranger, tendre la main au frère, et reconnaitre dans chaque visage différent l’Espérance.
À Saint-Paul, le temps d’un dimanche, nous avons fait l’expérience que la fraternité n’est pas un idéal lointain, mais une réalité tangible, belle et vivante.
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